Solennité de l’Assomption de la bienheureuse Vierge Marie, Patronne principale de la France

Assomption de la Vierge Marie - Vendredi 15 aout 2025

Lc 1, 39-56

Le 15 août, fête de l’Assomption, nous célébrons les merveilles que le Seigneur a faites pour la Vierge Marie. Désormais comme l’indique l’antienne d’ouverture de la messe, la voici élevée au-dessus des anges, elle partage… le triomphe du Christ et règne pour toujours avec Lui.

1. En France.

 Dans notre pays, Marie est la patronne principale, c’est-à-dire celle à qui a été confiée la sauvegarde de la nation, quand bien même actuellement, cette prérogative échappe à la plupart des « citoyens » et de ses dirigeants.
La Vierge Marie, Mère admirable, trésorière auprès de Dieu des mérites de son Fils, a donné aux innombrables prières qui ont été faites à son Fils, des réponses qui valurent à la France de conserver la foi et la prospérité malgré les épreuves et les guerres.
Villages, cités, provinces, royaumes ou républiques, toutes et tous ont été accompagnés de sa bienveillance et de son écoute sous moult vocables.
Marie trône solennellement au-dessus dédifices ou de collines qui attestent de cette dévotion, aux allures multiples et variées au cours des siècles : à Ajaccio, à Marseille, à Lyon, à Paris, Lourdes, Pontmain, La Salette, Les Trois Epis… Chartres, NotreDame de Paris, NotreDame de Compassion etc la liste est longue.

2. Historiquement.

 C’est en 1638, suite à un vœu de Louis XIII, que le 15 août devint fête nationale et le demeurera jusqu’en 1830 (exception faite de la période sanglante et révolutionnaire). En 1806, Napoléon 1er choisira à nouveau le 15 août comme fête de l’Empire.
Louis Philippe lui substituera les 27-28-29 juillet comme journées nationales. Le Second Empire, pour des raisons politiques, rétablira le 15 août ; Napoléon Bonaparte était né un 15 août de 1769. Le 15 août fut donc longtemps fête nationale. Et ce n’est qu’en 1880 que le 14 juillet s’imposa comme fête nationale.

3. Théologiquement.

 Le pape Pie XII a défini en 1950 le dogme de l’Assomption de la Vierge Marie en prononçant ces mots : « Ayant accompli le cours de sa vie terrestre, elle a été élevée en âme et en corps à la gloire céleste. »
Il fallait que la Vierge Marie fût associée au Fils en tout ce qui regarde le mystère du Salut comme l’écrit un vénérable théologien très peu connu, byzantin, Nicolas Chamatéos (1319-1392), proche de l’école de spiritualité de Grégoire Palamas (1296-1359) : « De même qu’elle partagea sa chair et son sang à Jésus, il fallait qu’elle fût, en retour gratifiée de ses bienfaits, de même qu’elle eut part à toutes ses souffrances et à toutes ses peines. Il fut attaché à la Croix et eut le côté transpercé par la lance. Elle eut le cœur transpercé par une épée, comme le divin Siméon l’avait annoncé. La première, elle fut rendue conforme à la mort du Sauveur par une mort semblable à la sienne. C’est pourquoi elle eut part à la Résurrection. (…) Le tombeau l’a donc abritéequelque temps, puis le Ciel a recueilli cette terrenouvelle, ce corps spirituel (Immaculée Conception), ce trésor de notre vie, plus digne que les anges, plus sainte que les archanges. »

 Conclusion.
En cette solennité de l’Assomption de Marie, c’est au Ciel que le fruit le plus sublime de la terre est monté. Magnificat ! Désormais, l’étendue de sa puissance et de sa bonté nous assure de sa protection maternelle et du soutien de sa prière ici-bas pour nous chaque jour.
Chantons plus que jamais notre joie par l’Ave Maria. 

Demandons des grâces !

Père Jean-Pascal Duloisy, curé
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