21ème dimanche du Temps Ordinaire - 24 aout 2025

Luc 13, 22-30

Les évangiles des dimanches passés chez saint Luc font partie dans l’évangile de saint Luc d’une seule et même séquence que l’on nomme en ces termes : la montée vers Jérusalem.
Tout ce qui arrive à Jésus est alors rempli du drame qui se déroulera sous peu dans la ville Sainte : repas pascal, trahison, passion et crucifixion, mort et résurrection. Tout pointe déjà vers ces heures fatidiques.

Ce discours de Jésus a pour but de prévenir ses disciples du combat qui s’annonce où la dureté des cœurs va être révélée.  LAgneau innocent, Jésus, injustement condamné, va être immolé. L’injustice la plus absolue est commise. Il est traité comme un criminel, or il demeure doux et humble de cœur. C’est la Charité parfaite. Il ne cède rien à ses bourreaux pour adoucir ses souffrances, il les aime, il passe la Porte étroite.

C’est vrai que rien n’est impossible à Dieu. Marcher sur les pas de Jésus est difficile, surtout à notre époque. Mais il a rendu visible l’étroit chemin du Ciel, à nos oreilles et à nos yeux, à nos âmes. Il s’obtient effectivement en empruntant une porte étroite, celle de la charité à l’exemple de Jésus.
Ce ne sont pas ceux qui disent : « Seigneur ! Seigneur ! » qui entreront dans le Royaume des Cieux, mais ceux qui font la Volonté de Dieu.

Cette volonté, Jésus l’a servie et révélée à chaque page des évangiles. Un peu de bonne volonté, beaucoup de confiance, une prière insistante et des actes de l’Evangile sont juste nécessaires.
Mensonge, hypocrisie, tiédeur, autojustification, vanité, débauche, goinfrerie, ivrognerie, adultère, méchanceté, paresse, rancune, emportement… manque de simplicité seront à combattre pour ne pas manquer à la charité.
C’est cela, le combat pour le Royaume : se garder dans la charité et la rité. 

Servir la vérité, ce n’est pas simplement être étiqueté comme pratiquant ou catholique, appartenir à une corporation ou une confrérie.
Il faudra « mouiller sa chemise » comme Jésus. Tenir ferme sous le regard de Dieu qui prendra notre défense car la vérité n’est pas aimée.  Nous serons signes de contradiction. Il ne suffit pas que la Vérité soit Vraie pour que les gens l’aiment, il faut que certains la pratiquent et la veuillent pour que d’autres finissent par l’accepter. La Vérité promeut toujours la charité dans l’observance des Dix Commandements. 

Tous les hommes ont vocation à aller au Ciel. Nous sommes nés pour cela.
Sachons que beaucoup s’appuieront sur nous, que notre conduite et notre charité leur permettront de comprendre que le chemin étroit, qui conduit au Ciel, se transformera en large sentier pour ceux qui choisissent d’aimer sans recevoir en retour comme Jésus lui-même.
Et pour celles et ceux qui ont encore peur de ne pas passer la porte étroite, il faut par un saint désir demander l’aide de Dieu et prier. Il se laisse toucher.

A ce sujet, rappelez-vous la parabole du visiteur importun (Luc 11, 5-13).

Il existe des indigents qui, à force d’insister, de réclamer, obtiennent ce qu’ils désirent. N’hésitez pas à faire ainsi avec le Bon Dieu, Lui qui vous appelle ses amis.
Mettez en pratique le conseil de Jésus quand il donne pour exemple l’efficacité d’une prière tenace, celle de l’homme qui, lassé de l’insistance du demandeur, se lève enfin, au milieu de la nuit, pour donner les pains demandés.
Sainte Thérèse de l’enfant Jésus disait : « qu’il fallait imiter les « sots » qui ne savent pas où s’arrêter dans leurs demandes et les réitèrent sans égard aux convenances, sollicitant parfois des choses qu’on ne songerait pas à leur donner, et qu’on leur donne pour avoir la paix ».

 Dieu est bon. L’espérance et la prière doivent être l’énergie qui nous anime pour obtenir le secours divin et beaucoup plus encore que ce que nous réclamions, y compris le Paradis. Notre avenir vaudra ce que vaudra notre charité et notre prière.

Conclusion.
Beaucoup de nos contemporains ne communieront jamais au Christ et à son Royaume, autrement quà travers nous.
Prions beaucoup pour celles et ceux qui ne croient pas ! Espérons pour tous.

Père Jean-Pascal Duloisy, curé
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